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Entretien avec Docteur Yao Kouassi sur Radio San Pedro

mardi, 15 novembre 2016

En mission à San Pedro pour les sessions d’information sur l’Appel à Idées, le Docteur Yao Kouassi, Expert en Education du CNPC-MCC s’est entretenu avec Marc Gnépa sur les antennes de Radio San Pedro. Le processus d’Appel à Idées (AI) pour la Création de centres pilotes de formation technique et professionnelle à gestion publique-privée, a été lancé le 16 Novembre 2016 dans le cadre du projet « Employabilité et Productivité » du programme Compact du Millennium Challenge Corporation (MCC). La création de ces centres pilotes vise à contribuer à améliorer l’offre de compétences techniques et professionnelles, l’adéquation formation/emploi, et l’implication du secteur privé dans le système de formation. Ci-dessous l’interview intégrale.

Marc Gnépa : Auditeurs de Radio San-Pedro, bienvenue dans le salon de Radio San-Pedro. Aujourd’hui nous recevons Docteur Kouassi qui conduit une équipe du Comité National pour la mise en œuvre du Programme Compact du Millennium Challenge Corporation, alors Docteur Bonjour.

Yao Kouassi : Bonjour

MG: Docteur, on parle du Millenium Challenge Corporation, C’est quoi ?

YK: Le Millennium Challenge Corporation que nous abrégeons le MCC c’est une agence de développement du Gouvernement Américain créée par le congrès Américain qui appuie les pays en développement qui développe un certain nombre d’initiatives au niveau de la bonne gouvernance au niveau de la lutte contre la pauvreté etc. 

MG: Et au niveau de notre pays, la Côte d’Ivoire, c’est le programme Compact du Millennium que cela appuie, c’est quoi ?

YK: Oui le programme compact c’est le financement qui est accordé sur un don du gouvernement américain qu’on appelle le compact, c’est le nom du programme qui finance mais ce compact pour chaque pays comporte un certain nombre de projets qui sont financés dans le cadre de la Côte d’Ivoire , la Côte d’Ivoire a soumis un certain nombre de projet qui concerne le problème de l’employabilité, de la productivité des entreprises et les problèmes qui concernent les terrains industriels et les problèmes de mobilités des biens et des personnes à Abidjan qu’on a regroupés dans un concept que nous avons appelé le SMART URBANIZATION. Dans le cadre de ce Programme Compact  pour la Côte d’Ivoire, la Côte d’Ivoire va également bénéficier d’un appui au niveau du secteur du transport qu’on appelle l’investissement régional qui va appuyer le développement des corridors de transport entre la Côte d’Ivoire  et ses pays voisins.

MG : Alors, à vous écouter pourquoi ce programme  en Côte d’Ivoire ?

YK : Voilà, alors la Côte d’Ivoire  est un pays en développement qui recherche le bien être de sa population. La Côte d’Ivoire fait donc appel à des pays amis, des partenaires pour l’aider à résoudre les problèmes auxquels sa population est confrontée et donc la Côte d’Ivoire à travers son gouvernement  a solliciter le gouvernement américain pour un appui et le gouvernement américain veut faire un don à la Côte d’Ivoire dans la cadre de ce programme mais les dons ne sont pas accordés juste sur la demande, vous faites la demande vous devez obéir à un certain nombre de critères donc les pays qui sont soutenus dans le cadre du compact  dans tous les pays du monde c’est que ces pays ont obéit a un certain nombre de  critères qui sont des indicateurs de performance  il y a en 20 et je ne pourrai pas les citer ici mais la Côte d’Ivoire  sachez que la Côte d’Ivoire  a satisfait a un nombre suffisant au jour d’aujourd’hui la Côte d’Ivoire  satisfait à 14  de ces indicateurs sur 20 et c’est pour cela  que la Côte d’Ivoire  a été autorisée pour développer des projets qui vont être financé dans le cadre de ce programme compact

MG : D’accord dans ce programme compact  comme vous l’avez dit il y a 03 trois projets vous vous occupez essentiellement  du projet compétence pour l’employabilité et la productivité c’est quoi pour un ivoirien lambda.

YK : Merci le projet employabilité pour la productivité des entreprises se situe dans le cadre du développement du capital humain. Ce projet n’est pas venu comme ça. La Cote d’Ivoire lorsqu’elle a sollicité pour bénéficier des financements du compact américain a pu avec les experts américains et ivoiriens entreprendre des Etudes pour analyser les freins à la croissance économique en Côte d’Ivoire. Vous savez nous luttons contre la pauvreté mais la pauvreté on la combat avec les revenus des travailleurs et de la population, le gouvernement dans le cadre de son appui pense que c’est en améliorant la croissance qu’on peut redistribuer le revenu ; et la croissance est générer par un secteur privé fort. Le problème en Côte d’Ivoire c’est que le secteur privé ne trouve pas une main d’œuvre suffisamment qualifiée pour permettre donc d’améliorer la productivité des entreprises et donc la Côte d’Ivoire dans le cadre de ce projet veut améliorer l’offre de compétence  technique et professionnelle pour permettre aux entreprise d’avoir une main d’œuvre qualifiée d’améliorer leur rendement, leur productivité et donc de redistribuer les fruits de la croissance pour améliorer la lutte contre la pauvreté voilà un petit peu le schéma.

MG: D’accord, alors qui est concerné par ce projet?

YK: Le projet dans le cadre de ce programme pour  l’employabilité et la productivité est coordonné par la coordination nationale de mise en œuvre du programme compact avec un certain nombre de partenaire en premier lieu bien sûr par le ministère de l’enseignement technique qui va être concerné par le projet spécifique du développement des compétences techniques et professionnelles mais également le ministère de l’éducation nationale qui sera accompagné dans sa politique de scolarisation des filles et dans sa politique d’élargir l’accès à l’enseignement secondaire par exemple le projet va accompagner le ministère de l’éducation nationale dans la création d’un certain nombre de collège de proximité au moins dans 3 régions appuyées dans le cadre de ce programme j’entends Abidjan, Bouaké et San-Pedro où nous nous trouvons. Mais nous sommes à San Pedro aujourd’hui spécifiquement pour travailler sur le volet développement des compétences techniques et professionnelles où le projet vise à renforcer le travail qui est entrepris par le ministère de l’enseignement technique pour améliorer le partenariat entre le secteur Public et le secteur Privé pour assurer et améliorer la qualité de l’offre de la formation technique et professionnelle.

MG: Tout à l’heure vous avez cité les 3 régions qui vont bénéficier de ce programme c’est-à-dire Bouaké, Abidjan et San-Pedro. Comment s’est opéré le choix pourquoi ces 3 régions ?

YK : Les 3 régions ont été ciblées puisque je vous l’ai dit pour le Programme du MCC c’est la croissance économique qui peut permettre de réduire la pauvreté et on estime également que c’est le secteur privé qui peut jouer un rôle puissant, de moteur de cette croissance et comme je vous l’ai dit les entreprises ne sont pas productives et ne sont pas compétitives parce qu’elles n’ont pas de main-d’œuvre qualifiée donc nous entamons le processus pour aider les zones en Côte d’Ivoire quand on parle de croissance économique les zones de croissance où se trouve la majorité des entreprises en Côte d’Ivoire après Abidjan, c’est Bouaké et San-Pedro et c’est pour cela que si on veut accroitre la croissance et améliorer la productivité des entreprises il faut donc cibler ces zones économiques pour tirer la locomotive.

MG : Merci Docteur, Auditeurs de Radio San-Pedro, vous êtes bel et bien dans le salon de radio San-Pedro et je reçois Docteur Kouassi qui conduit une équipe du Comité Nationale pour la mise en œuvre du Programme Compact du Millenium Challenge Corporation.

Docteur, vous êtes  à San-Pedro par rapport à des séances de travail concernant un appel à idées, concrètement comment cela se passe ?

YK: Je vous ai dit que les analyses ont révélé la faiblesse du développement du capital humain relevait du fait le système de formation et les entreprises, employeurs de nos diplômés ne travaillaient pas suffisamment ensemble et que le ministère a enclenché un processus pour essayer de faire en sorte  qu’il y ait une synergie, une collaboration, une participation entre le système de formation et le secteur privé ; et le projet que nous conduisons au niveau de l’employabilitéet la productivité vous voyez bien les termes l’employabilité concernant les jeunes mais les jeunes sont employés par qui par quoi par les entreprises et la productivité c’est la  productivité, c’est le rendement des entreprises donc euh.. le projet va appuyer le partenariat qui est en train d’être renforcé entre le secteur privé et le secteur public pour trouver les meilleures stratégies, les meilleures façons de mettre en œuvre des programmes de formation pour développer les compétences qui répondent aux besoins des entreprises ; donc nous sommes venus dans le cadre de ce que nous appelons l’appel à idées c’est simplement de faire appel au secteur privé pour leur dire, voici le diagnostic que nous avons posé ; ceux que nous  formons jusque-là ne répondent pas efficacement à vos besoins. Vous-mêmes employeurs si vous devez contribuer à la formation, à trouver des établissements qui vont former vos futurs employés  comment vous le voyez? Quelles sont vos idées ? Ce sont ces idées que nous recherchons pour que et le ministère et le Comité nationale et le gouvernement dans son ensemble puisse faire une requête auprès du MCC pour dire au niveau de la politique de formation technique et professionnelle voici les besoins du secteur privé et voici comment le secteur privé entend contribuer, participer à ce processus, voici leurs idées et c’est ce que nous sommes venus rechercher.

MG: Alors Docteur, ici nous savons en Côte d’Ivoire c’est vrai il y a des projets qui arrivent et après sa mise en œuvre il n’y a pas de suivi alors qu’est ce qui est prévu pour le suivi dans le cadre de ce projet.

YK: Bien, Alors l’appel à idées que nous demandons, que nous conduisons actuellement, les projets qui vont être retenus plus tard parce que il y a 2 étapes  dans ce processus : il y’a une première phase dans laquelle nous sommes, c’est juste quelles sont vos idées : Ces idées là nous leur avons donné des éléments pour élaboration, pour la rédaction de leur proposition de comment ils voient qu’on peut améliorer la formation. Ils vont dire nous avons besoin de formation dans le domaine de l’agro-industrie, du transport etc. … mais de former de tel , tel niveau et nous nous pensons que c’est un centre qui va avoir un tel équipement qui sera bâti à tel endroit à tel coût et nous en tant que société privé, ou entreprise ou notre groupement nous pensons pouvoir apporter une telle contribution par exemple en accueillant les stagiaires , ou au niveau du financement nous avons en tant que branche apporter notre contribution matériel, financière pour que ce centre réponde effectivement à nos besoins parce qu’en bout de ligne ceux qui vont gagner c’est pas seulement l’état de Côte d’Ivoire ou du ministère; si les entreprises ont une main d’œuvre bien qualifiée ça veut dire quoi ?  Ça veut dire qu’elles vont dépenser moins pour assurer les formations continues etc.., disposant du personnel bien qualifié va exécuter le travail bien fait et donc améliorer la productivité de l’entreprise et donc faire des bénéfices et donc en fait les partenaires que sont les entreprises du secteur privé sont gagnant dans ce processus.

Mais il faut qu’elle-même (les entreprises) expriment leurs besoins et disent comment elles voient le processus. Ce que je veux dire, s’il n’y a pas de proposition réelle venant du secteur privé, le projet va considérer qu’il n’y a pas de demande or nous voulons répondre à un besoin. Donc Il faut qu’il y ait  des propositions pour que le processus avance et lorsque nous aurons une idée de ce que les entreprises en Côte d’Ivoire particulièrement à San Pedro ont demandé, la Côte d’Ivoire va aller négocier auprès du MCC et donc du gouvernement American cette demande pour dire nous avons besoin de tels montants pour financer les centres pilotes nous sommes dans une phase pilote parce qu’on veut démontrer que c’est faisable que c’est plus efficace de faire assurer la formation de cette façon avec le secteur privé et que les sortants trouveront plus facilement du travail et que les entreprises vont augmenter leurs bénéfices et donc redistribuer les fruits de la croissance. 

MG : d’accord, auditeurs de San Pedro nous tirons allégrement vers la fin de notre entretien, alors Docteur vous êtes à San Pedro, un appel à l’endroit de tous les partenaires dans ce projet je voudrais parler du privé et ceux aussi qui ont la charge du public.

YK : Merci pour cette opportunité et je voudrais au passage saluer et remercier M. le Préfet, le secrétaire général qui ont bien voulu nous recevoir, et qui ont accepté vraiment de nous accompagner dans ce processus pour la suite à partir de cette étape, et vraiment je tenais à lui dire merci pour cet accueil. Ce que nous attendons du secteur privé, nous avons sollicité la communauté portuaire, le Président De la communauté portuaire pour mobiliser les acteurs pour cette mission, nous avons sollicité la Direction Régionale de l’Enseignement Technique, nous avons sollicité la Chambre de Commerce, la représentation de la chambre de commerce à San Pedro. Ce que nous attendons de ces représentants c’est que l’information que nous avons communiquée depuis hier puisse passer auprès de leurs membres et que les membres soient suffisamment sensibilisés sur l’importance  de ce processus. Je l’ai dit, s’il n’y a pas d’idée ; s’il n’y a pas de proposition de création de centre au niveau de San Pedro cela voudrait dire qu’il n’y a pas de besoin ni de demande donc il n’y aura pas de centre. On ne veut plus créer de centre juste pour en créer, on crée un centre parce qu’il y a un besoin ciblé par les acteurs  qui sont concernés. Donc ce que nous leurs demandons c’est que ces entités que j’ai citées  (la communauté portuaire, la Chambre de Commerce à San Pedro, et  la Direction Régionale de l’Enseignement Technique à San-Pedro) vont les approcher pour que des propositions soient faites.  Et c’est possible que la coordination reviendra ici et en ce moment-là nous voulons venir partager avec  eux comment est-ce qu’ils comprennent le processus, comment ils sont en train de travailler à faire jaillir leurs idées et puis au finish j’espère que San-Pedro pourra bénéficier des retombés de ce programme.  Merci beaucoup.

MG: Dr. Kouassi, c’est moi qui vous remercie.

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