Au nom de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), M. ALLAH Konan Germain, Directeur des Services et Prestations aux Adhérents (DSPA), a invité l’ensemble du secteur privé a exprimé sans réserves leurs contraintes et préoccupations, mais également à faire des propositions qui pourraient favoriser l’amélioration de l’environnement des affaires en Côte d’Ivoire. " Nous le Patronat ivoirien sommes partie prenante pour que tout le monde puisse s’exprimer", a-t-il ajouté.
Selon Mme N’Diaye Aïda, Représentante la partie nationale du MCA-CI, le Millennium Challenge Corporation (MCC) est un partenariat pour le développement entre les Etats Unis et les pays en voie de développement. Il est conçu pour apporter une aide aux pays qui ont démontré un engagement à promouvoir la bonne gouvernance et qui ont des avancées notables en matière de réformes économiques et en matière d’investissement dans les ressources humaines.
La première journée a été consacrée d’une part au secteur agricole avec l’UNEMAF, le Groupement des Négociants Ivoiriens (GNI) et d’autres structures de ce domaine, et d’autre part au secteur des services avec en pole position des banquiers.
Le secteur agricole a notamment fait cas de la loi d’orientation agricole déjà existant mais qui n’est pas encore mis en application depuis des années. Ils ont aussi souligné, la question du financement des entreprises agricoles avec en prime l’absence de banque agricole. Le problème du foncier a été également soulevé, notamment celui du titre de propriété où une menace d’insécurité existe entre les populations riveraines et les propriétaires d’entreprises agricoles.
D’autres problèmes ont été énumérés, entre autres, le problème de formation (renforcement des capacités des entreprises agricoles), les difficultés d’accès aux intrants, le vieillissement des vergers et le problème de transition vers l’agriculture durable. En ce qui concerne le caoutchouc, un problème de compétitivité se pose. Dans la filière du sucre, la concurrence étrangère menace l’existence même du secteur. Le secteur agricole a souhaité qu’une politique de communication soit élaborée par le gouvernement afin de faire connaître l’utilité du titre foncier qui est une garantie pour les banques, au niveau du financement.
Sur la période de 2011 à 2014, les scores de la Côte d’Ivoire se sont globalement améliorés, passant de seulement cinq (05) indicateurs au vert en FY 12 à maintenant dix (10) indicateurs au vert en FY15, incluant l’indicateur contrôle de la Corruption.
Au cours de sa session du 10 Décembre 2014, le Conseil d’Administration du MCC a ainsi sélectionné la Côte d’Ivoire comme pays éligible pour une assistance au développement d’un programme Threshold ou programme seuil.
La Côte d’Ivoire a ainsi été invitée à développer et soumettre au Millennium Challenge Corporation une proposition de programme Threshold, dont la conception débute par une analyse détaillée des “Contraintes à la Croissance Economique.” En effet, les résultats de cette analyse serviront à orienter et renseigner les activités du futur Programme Threshold.
Un Comité National chargé du suivi de la mise en œuvre du programme Threshold Côte d’Ivoire a été établit en Février 2015, et une Unité de Gestion du programme assure la gestion opérationnelle dudit programme. Les travaux d’’analyse des contraintes à la croissance sont réalisés conjointement par le Comité National Threshold et les Responsables du MCC USA.
Dans le cadre des travaux d’analyse des contraintes à la croissance, le Comité Chargé de la mise en œuvre du Programme Threshold Côte d’Ivoire, en partenariat avec la CGECI, initie durant deux jours ses rencontres avec le secteur privé dans les domaines des Services, Agribusiness, Education et Santé, la Construction et Transport (Import-Export).
Source : CGECI